C’est le sujet d’un colloque organisé à Toulouse en juin, par l’ARTH, une association qui réunit les logisticiens et responsables de transport, dans les hôpitaux. L’un des volets de cette loi porte sur « une meilleure gestion de l’hôpital ». Cela devrait passer par une optimisation et une rationalisation des moyens.
C’est le sujet d’un colloque organisé à Toulouse en juin, par l’ARTH, une association qui réunit les logisticiens et responsables de transport, dans les hôpitaux. L’un des volets de cette loi porte sur « une meilleure gestion de l’hôpital ». Cela devrait passer par une optimisation et une rationalisation des moyens. Les équipes soignantes sont désormais soumises à une évaluation de leurs pratiques professionnelles, afin de détecter là où on peut trouver des gains de productivité et il en sera bientôt de même pour tous les autres services de l’hôpital.
Les médias se sont largement fait l’écho des craintes exprimées de voir la santé traitée comme un bien commercial et les établissements hospitaliers devenir des entreprises. « L’hôpital-entreprise, un défi d’avenir pour la santé, ou la remise en cause du service public ». Comme c’est souvent le cas, la réponse n’est pas dans les extrêmes. Les personnes que je rencontre, reconnaissent l’utilité d’une gestion plus serrée. Pourtant, la santé, le soin, le patient ne peut être réduit à une marchandise, tant la question de la maladie touche l’intime, l’existentiel. Déjà, le principe de tarification à l’acte (c’est-à-dire l’évaluation de ce que doit coûter un acte médical) et son intégration dans le financement des hôpitaux, conduit certains établissements, certains médecins, à délaisser les actes peu rentables, aux profits d’autres plus « juteux ». Ne parle-t-on pas déjà d’une médecine à deux vitesses et que dire de la réorganisation de la cartographie médicale ? Dans le même temps, il faut à la fois saluer le dévouement des équipes, qui dans des conditions de plus en plus difficiles, tentent de maintenir la qualité des soins, mais il faut aussi s’alarmer des risques que cela entraîne à terme, sur la qualité des soins.
Ce sont ces questions qui seront abordées lors du colloque, pour inviter les responsables logistiques et transports à une vigilance professionnelle et citoyenne ; il en va de l’avenir de nos services publics, mais aussi de la solidarité auprès des plus démunis. Si le patient doit être acteur de sa santé, il ne peut rester indifférent à ces enjeux !
Claude COSTECHAREYRE